Pour vous aider à suivre le voyage, vous pouvez regarder en même temps les photos qui ont été prises sur le chemin... Des cartes montrant plus en détail notre parcours seront disponibles bientôt, dans ce même album photos.
19 juin : c'est parti ! (23 km)
Après une heure et demie de sommeil, nous nous levons à 6h pour nous diriger jusqu'au centre ville où nous attend (ou plutôt nous attendons) notre car pour Tauranga. Départ 7h30, arrivée 11h20. Une petite photo de départ, et sans attendre nous nous élançons vers le sud...
Sortir de la ville nous prendra près de deux heures ; les habitations néo-zélandaises ont la particularité de s'étaler sur des kilomètres... Le temps est magnifique. Au bout de quelques kilomètres, un barbu à vélo s'arrête pour nous informer des prévisions cataclysmiques de Nostradamus. Il nous explique les raisons de son pessimisme quand à la survie de la planète. Ses aventures loufoques se passent à Paris, New York, Moscou, en Irak... un peu difficile à suivre tout ça. On a pas encore le réflexe de dégainer l'appareil photo, dommage...
Après un sandwich bien copieux et une orange (amère) discrètement subtilisée, nous commençons notre ascension des collines du sud de Tauranga. Cinq minutes d'arrêt devant une propriété suffisent à nous faire passer pour des voleurs... La maîtresse de maison, une fois rassurée, nous conseille tout de même de planter notre tente "dans un endroit discret, pour ne pas effrayer les gens..." On apprendra également que la plupart des chemins que nous voulions emprunter sont privés ou n'existent pas. Pas de chance.
Il est 16h, nous continuons quelques kilomètres pour parcourir la distance prévue, et nous commençons à chercher un endroit pour planter la tente ; si possible choisi de manière à ce que l'on ne soit pas réveillés par les coups de feu d'un farmer en colère... Par chance, le conducteur d'un 4x4 qui nous double nous propose de passer la nuit dans sa propriété. Il s'agit d'un trust, zone protégée destinée à la préservation de la faune locale. On entendra donc notamment des "Tui", au cri très caractéristique (vieux modem qui se connecte à internet). Montage de tente, premier test du réchaud à essence, pâtes sauce masala ;) , et au dodo !
20 juin (28 km)
Réveil vers 7h, premier petit déj'. Il fait bien humide mais les affaires ne sont pas trempées... On fait bouillir de l'eau pour y verser une partie de notre kilo de lait en poudre (hautement énergétique !). Quelques minutes plus tard, la tente est pliée. Nous discutons encore une petite demie heure avec notre hôte qui nous montre ses wetlands, et nous indique un chemin bien sympathique pour rejoindre la petite route longeant la propriété.
On commence à marcher sur cette petite route un peu monotone. Une fille en quad rencontrée au bout de quelques kilomètres nous prévient qu'une "bloody rain" arrive, et que personne ne passe sur cette "bloody road". Nous pensons à monter, ce soir, la tente sous une averse, et nous avons l'impression que nous n'avançons pas bien vite... Le moral revient au prochain croisement, lorsqu'on s'aperçoit que nous sommes avancés plus vite que prévu !
Nous décidons de faire du stop dès que possible afin de garder du temps pour parcourir les chemins touristiques de la montagne d'Otanewainuku, où nous passerons la nuit. Juste avant que la pluie ne tombe, un camion emmenant des moutons à l'abattoir nous emmène sur 5 km. Pratique. On est au point de départ de deux circuits touristiques de 2h30 et 1h30, à l'endroit où nous planterons la tente pour la nuit. Il y a un abris et de l'eau, c'est royal !
Et c'est parti pour la première des deux marches (la seconde sera pour le lendemain). Il pleut, je teste mon sur-sac fabriqué la veille en vitesse à partir d'un sac poubelle, il marche ! Nous arrivons à un trou d'eau dans lequel Nico ne résiste pas à l'envie de se baigner (vite fait). Moi j'y résiste sans trop de problème... Retour à l'abri vers 16h30 après km de marche. Nous sommes dans une kiwi zone, peut-être entendra-t-on des cris cette nuit...
21 juin (20 km)
Finalement, non, pas de kiwis entendus. Il a plu toute la nuit. La tente paraît étanche :) Nico, qui a mal au dos depuis la veille, se réveille tôt et prépare le petit déj. Nous attaquons la seconde boucle, qui nous amène à un point de vue. Nous espérions voir les sommets du parc national du Tongariro, mais ils sont beaucoup, beaucoup trop loins... Nous empruntons à nouveau une petite route, sur une quinzaine de kilomètres. Il ne pleut plus. On croisera des bouchers en train de dépecer une vache en plein air.
Arrivés sur la route qui mène à Rotorua, nous commençons à faire du stop, et, presque immédiatement, une voiture (David) fait demi tour pour nous proposer de nous déposer jusqu'à Hell's gate, sources thermales et sulfurées. Après un bon bain de pieds, quelques photos et un peu de sculpture, nous arrivons par une navette gratuite à Rotorua, ou nous attend une chaude nuit en backpacker (sorte d'auberge de jeunesse, très répandu en nz). Deux mexicaines nous proposent d'aller voir un match de rugby : NZ -21 ans contre Canada. Premier Haka pour Nico, qui a bien de la chance, je trouve. Retour du stade en stop.
Soirée tranquille guitare / belotte / rhum / films américains débiles, et nous rejoignons notre dortoir de dix lits, que seul un américain (Chris, sympa, mais qui a beaucoup ri pendant les films) partage avec nous.
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9 commentaires:
Beau recit thibaut, j'ai l'impression d'y etre !
Je rajouterai que les eaux sulfureuses des stations thermales sont maintenues a environ 100 degres par des emissions de gaz provenant d'une poche magmatique situee a seulement 2.5 kilometres de profondeur. Donc pas de baignade cette fois !
Merci pour la correction des petites erreurs, Nico, et n'hésite surtout pas à rajouter des éléments oubliés ! (surtout pour les prochains jours, vu que je ne les ai pas tous notés dans mon carnet...)
Vous avez vus comme on est doux entre nous ? a croire qu on serait devenu homos avec ce voyage en amuoreux...
Faut pas exagérer non plus, hein, ptit con.
Vous êtes mignon les garçons!
c'est impressionnant votre voyage!! c'est vraiment génial, bravo bravo! et quel récit ... et quelles photos ...! merci pour ces aventures!
merci Élia :)
roohhhhh le moule bite Tobi! :D
aaaaaaahhhhhhhh, Boris ! J'attendais ton premier commentaire avec impatience !
L'entrée en matière est fine, délicate, le fond comme la forme sont des plus subtils... du grand Boris !
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